DÉPLACEMENTS. Le collectif Vélorution continue ses actions pour que les cyclistes circulent mieux en ville et dans l’agglomération Les vélos ne veulent pas être oubliés En groupe à travers la ville, les cyclistes sont bien visibles, au moins lors de chaque rendez-vous de Vélorution. (PHOTO ARNAUD LOTH) Depuis un an et demi, chaque premier samedi du mois, les cyclistes de Vélorution se retrouvent vers 10 h 30 sur la place Francheville. L’horaire est un peu élastique, le lieu aussi, mais ils tiennent bon. Samedi, ils étaient une quinzaine, dont certains des fondateurs comme Laurent, Séverine ou Dido, à se retrouver avant de faire un tour de ville en occupant bien la chaussée face aux voitures. On l’aura compris, Vélorution est un gentil groupe de pression qui se bat pour que les vélos trouvent leur place dans la ville et même dans l’agglomération. « On va interpeller la mairie de Périgueux et la communauté d’agglomération », explique Laurent Pichot, l’un des porte-parole du groupe. Enquête en cours « On a lancé une enquête auprès des utilisateurs de vélo à Périgueux. La première chose que l’on constate, c’est que beaucoup hésitent à l’utiliser en ville, pour des raisons de sécurité », explique-t-il. Cette enquête en cours sera à terme donnée aux élus comme un témoignage de l’état des lieux. Car les cyclistes ont un peu l’impression d’être oubliés dans le plan de déplacement urbain (PDU) qui est en cours d’élaboration. « On nous a consultés au débat, on a pu rencontrer des élus et des techniciens, et maintenant plus rien. Plus de nouvelles » Tout ceci alors que les grandes lignes pour le train et les bus sont déjà connues. Des questions qu’ils ont aussi pu poser samedi à Fabrice Mathivet, élu Verts à la mairie de Périgueux et à la CAP, lui-même cycliste et participant régulier à Vélorution. Il avouait ne pas avoir d’informations sur ce sujet. L’étude et la concertation du PDU vont se poursuivre. Cohabitation Pour se développer, la pratique du vélo en ville doit pouvoir compter sur des pistes cyclables identifiées et sécurisées. Dans d’autres pays d’Europe du nord, cela existe depuis longtemps (avec même par endroits des passages sur les trottoirs !). La cohabitation avec les autres modes de déplacement doit aussi s’apprendre. « On ne veut pas être considérés comme des usagers de seconde zone », estime Laurent Pichot. Pour être visibles, ils ont donc fait leur tour de ville en groupe, en occupant le haut du pavé et en empruntant volontairement des passages reconnus comme dangereux pour les vélos : le rond-point des poissons, les Quatre Chemins, la rue Gambetta, les boulevards, pour finir par le passage traditionnel à travers le marché. Prochain rendez-vous le 7 novembre. Auteur : HERVé CHASSAIN h.chassain@sudouest.com
Article original : http://pxvelorution.over-blog.fr/article-article-de-sud-ouest-sur-la-velorution-du-5-novembre-2009-37350950.html